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Le point sur le budget des collections 2015-2016

Les Bibliothèques de l'UdeM doivent composer cette année avec une diminution de 16 % de leur pouvoir d'achat en matière de documentation, contrecoup de l'inflation effrénée des périodiques, de la dégringolade du dollar canadien et d'une réduction budgétaire découlant des compressions gouvernementales. Cette diminution s'ajoute à celle de 10 % absorbée l'an dernier résultant de la baisse de la devise canadienne.

La conséquence de ces pertes cumulées est inqualifiable : le budget régulier ne permet plus d'achat de livres. Cependant, les Bibliothèques éviteront le pire en 2015-2016, grâce à deux mesures exceptionnelles : un ajout budgétaire ponctuel de l'Université et les économies découlant de la déconstruction prévue d'un grand ensemble de périodiques. Une somme de 800 000 $ sera ainsi dédiée à l'achat de livres cette année, la moitié de l'an dernier.

Selon la compagnie EBSCO Information Services, l'augmentation des coûts des abonnements aux périodiques savants variera de 6 % à 7 % en 2015-2016. À elle seule, l'inflation annuelle des périodiques entraîne irrémédiablement toutes les bibliothèques universitaires vers une impasse. La variation du taux de change a simplement précipité le cours des événements. De fait, le paysage s'est radicalement transformé en 30 mois : d'un réinvestissement probable à des vagues successives de compressions, d'un dollar canadien au pair avec le dollar américain à un dollar valant aujourd'hui 0,80 $ US (la majorité de nos achats s'effectuent en dollar US). Et il n'y pas d'embellie en vue.

Dans les circonstances, la réduction des dépenses de nature administrative peut apparaître pour certains comme une panacée. Les bibliothèques s'y attellent d'ailleurs depuis plus de 10 ans. Le nombre d'employés est moindre aujourd'hui qu'en 2005, de 49 postes, bien que la clientèle étudiante n'a cessé de s'accroître et que deux nouveaux points de service se sont ajoutés (Campus de Laval et Avenue du Parc) durant cette décennie. Pendant ce temps, les coûts des périodiques ont gonflé de 172 %.

La diminution du nombre de bibliothèques peut également sembler une solution rapide. Or, le budget des livres correspond à la masse salariale de dix bibliothèques. Il faudrait les fermer complètement, c'est-à-dire laisser les collections sur place, verrouiller les portes et mettre à pied l'ensemble du personnel pour pouvoir rétablir éventuellement un budget décent pour les livres.

La Direction des bibliothèques a gagné en efficience par le passé et continuera dans cette voie. Il faut toutefois admettre qu'une baisse du pouvoir d'achat de 26 % en deux ans est tout un choc à absorber, peu importe l'organisation.

L'équipe des Bibliothèques est consciente des impacts que cette situation occasionne sur l'enseignement et la recherche. Nous travaillons avec la Direction de l'Université pour trouver des solutions durables à cette situation. Les étudiants, les professeurs et les chargés de cours peuvent utiliser le service de Prêt entre bibliothèques pour obtenir les livres nécessaires à leurs travaux. Les Bibliothèques continueront de prendre en charge les frais reliés à ce service.