Collection Léo-Pariseau
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Collection affiliée à la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales
Léo Pariseau
Premier président de l'ACFAS et membre fondateur du Journal de l'Hôtel-dieu de Montréal, Léo Pariseau est né à Grenville au Québec, le 24 mai 1882. Diplômé en 1904 de la faculté de médecine de l'Université Laval de Montréal, il s'oriente vers la radiologie, nouvelle discipline médicale dont il sera l'un des pionniers. De 1906 à 1909, il est radiologue à l'Hôpital Notre-Dame et enseigne la physique et les mesures électriques à l'École polytechnique de Montréal. Muni de son doctorat, il devient médecin-hygiéniste de la ville de Sherbrooke en 1913. De 1915 à 1919, il se retrouve en France comme radiologue au front et à l'Hôpital militaire de Saint-Cloud. En mai 1919, il est nommé professeur de radiologie à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal et chef du Service d'électro-radiologie de l'Hôtel-Dieu. Il prend sa retraite en 1938. Victime de ses recherches sur la radiation, il avait perdu l'usage d'un oeil et développé des ulcères chroniques de Roentgen aux mains. Il s'éteint à Outremont le 10 janvier 1944.
La collection
L'Université de Montréal acquiert la collection de Léo Pariseau en octobre 1943. Pariseau a amassé plus de 4 000 ouvrages dont 2 720 portent sur l'histoire des sciences et de la médecine. Les livres anciens depuis les post-incunables jusqu'aux ouvrages du XVIIIe siècle constituent la partie la plus précieuse de sa bibliothèque. Aux auteurs de l'Antiquité représentés par Hippocrate, Aristote, Galien, en traduction de la Renaissance, succèdent les grands auteurs médicaux des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, en éditions rares, uniques ou épuisées : Paracelse, Ambroise Paré, André Vésale, Charles Estienne, Barthélemy Eustache et plusieurs autres. Soulignons plusieurs ouvrages du savant jésuite Athanase Kircher, dont le rarissime Ars Magna Lucis et Umbrae publié à Rome en 1646, de célèbres ouvrages d'astronomie tel le Dialogue sur les deux systèmes du monde de Galilée, édition lyonnaise de 1641, le fameux De Re Metallica de Georg Agricola, des titres de Valverde et de Pietro da Cortone, magnifiquement illustrés, des ouvrages de botanique prélinéenne dont ceux de Fuchs et de Cornut, ainsi que de chimie et de pharmacie, dont la première édition de la Pharmacopée Royale Galenique et Chymique de Moyse Charas publiée à Paris en 1676.
La documentation du XIXe siècle est abondante. Les Americana et Canadiana font leur apparition et la documentation devient beaucoup plus diversifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle, notamment en littérature et sur les questions historiques et religieuses. La documentation du début du XXe siècle illustre la diversité des intérêts du docteur Pariseau : à ses intérêts scientifiques et médicaux, s'ajoutent ceux sur la théorie de l'évolution, les questions nationales et la polémique sur la langue et sur le destin des Canadiens français. Des brochures devenues très rares et environ 80 périodiques enrichissent la collection ainsi que des centaines d'objets dont des pots de pharmacie des XVIIe et XVIIIe siècles, des médailles, des planches xylographiques, deux olas du Sri Lanka, un thanka tibétain, des diapositives et des gravures à sujet scientifique et médical.
Léo Pariseau était devenu le spécialiste francophone de l'histoire des sciences et de la médecine et William Francis de la Bibliothèque Osler estimait que dans sa spécialité, il était sans rival.