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Nouvelle ère pour les collections

Le développement des connaissances est l’une des missions de l’UdeM. Les Bibliothèques contribuent à cette mission en donnant accès aux connaissances récentes et en facilitant la production de nouveaux savoirs. L’impact des découvertes émanant de l’UdeM sur la société sera d’autant plus important si elles sont librement accessibles de partout dans le monde.

Enjeu

Six ans après la première consultation menée par les bibliothèques UdeM, le milieu de l’édition savante a subi d’importantes transformations incluant l’apport croissant du libre accès. Des chercheurs et chercheuses estiment qu’en 2025 le libre accès représentera 44 % des articles scientifiques disponibles et 70 % du contenu consulté. Déjà, en 2019, la part du libre accès dans l’édition scientifique était estimée à 31 % des articles disponibles et 52 % du contenu consulté.

Avec l’adoption d’initiatives telles que Plan S en Europe, et l’augmentation de plaidoyers d’institutions à travers le monde envers du contenu librement et ouvertement accessible, les grands éditeurs ont adapté leur modèle d’affaires. Ainsi est née la revue hybride qui génère une double source de revenus : d’une part, pour le contenu disponible sous abonnement et, d’autre part, pour le contenu rendu librement accessible en contrepartie de frais de traitement d’articles (APC) payés par les auteurs ou autrices. Selon une étude menée auprès d’environ 300 institutions, un auteur ou une autrice débourse, en 2021, en moyenne 1 879 € (2 732 CAD) pour publier un article, tous éditeurs confondus.

Il y a eu également l’apparition de nouveaux contrats dits « transformatifs » dont le but avoué est d’assurer une transition totale vers le libre accès. Les universités paient pour l'accès à du contenu sous abonnement et pour assumer les frais de publication des articles en libre accès. Malheureusement, ces accords, qui ne devraient être qu’une solution temporaire et transitoire, ne contribuent nullement à briser le monopole présent dans l’édition savante.

Encore aujourd’hui, l’édition scientifique demeure concentrée entre les mains des cinq mêmes multinationales. Selon les données d’un rapport du professeur Vincent Larivière rédigé pour le compte du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH), ces éditeurs contrôlaient, entre 2015 et 2018, près de 54 % des articles de revues savantes dans le monde.

 

Profits et revenus des grands éditeurs scientifiques de 2018 à 2020 (Orbis)

 

Revenus ($ US) Profits ($ US)
2018 2019 2020 2018 2019 2020

RELX (Elsevier)1

3,4 G 3,6 G3,6 G 1,3 G 1,3 G 1,4 G

Springer

Nature

2,0 G 2,0 G 1,9 G2 -2,7 M -198 M ND

John Wiley

& Sons

1,7 G 1,8 G 1,8 G 192 M 168 M -74 M
Taylor & Francis
(division d'Informa)
723 M 760 M 760 M 269 M 296 M 293 M
Sage Publications 190 M 214 M ND 17 M 10 M ND

* Les données financières proviennent de la base de données Orbis, sauf lorsqu’une autre source est mentionnée.
1 Source : RELX Annual Reports, https://www.relx.com/investors/annual-reports/2020
2 Source : Springer Nature Sustainable Business Report 2020, https://resource-cms.springernature.com/springer-cms/rest/v1/content/19039482/data/v2
3 Source : Informa Annual Reports, https://www.informa.com/investors/annual-report/

 

Depuis plusieurs années, le modèle de commercialisation privilégié des grands éditeurs est la vente d’abonnements à des bouquets ou à des grands ensembles. Au moment d’établir leur tarif, les éditeurs prennent en considération la totalité des périodiques que comprend leur forfait. Les grands ensembles comprennent une portion grandissante d’articles publiés en libre accès, mais pour lesquels les éditeurs collectent des frais de publication. Toutefois, le maintien des abonnements à ces grands ensembles se fait nécessairement au détriment des autres pans de collections, notamment les livres.

Les bibliothèques UdeM voient les choses différemment puisqu’elles n’incluent que les titres essentiels à leur communauté (voir Consultation 2022) dans leur appréciation des grands ensembles. Les négociations tournent maintenant autour de la notion du prix considéré comme juste par les Bibliothèques. En général, les grands ensembles ne contiennent qu’entre 11 % et 37 % de titres essentiels à leur communauté.

Consultation 2022
Options au modèle actuel